LAboratoire Sens et COmpréhension du monde contemporain – LASCO Idea Lab de l'IMT

Journée d’étude « Transitions et métamorphoses du contemporain. Entre formes, milieux et sociétés »: 5 octobre 2021

Journée d’étude organisée en collaboration avec l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS), l’ESAD de Reims, le LASCO IdeaLab de l’IMT, l’équipe ETHOS d’IMT-BS, avec le soutien de la revue Condition humaine/conditions politiques. Revue internationale d’anthropologie du politique (Editions de l’EHESS).

Comité scientifique : Armand Behar, co-directeur du Centre de recherche en design (ENS Paris Saclay ENSCI-les Ateliers) ; Valérie Charolles, chercheure en philosophie à Institut Mines-Télécom Business School et membre associée à l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS) ; Helene de Burgh, directrice de la recherche d’Institut Mines-Télécom Business School ; Andrew Feenberg, professeur de philosophie de la technique à la Simon Fraser University (Vancouver) ; Jean-Bernard Ouédraogo, anthropologue, directeur de recherche au CNRS et member de l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS).

Dans un regard croisé des sciences sociales avec l’art et le design, nous nous interrogerons sur les transformations du temps présent. C’est le processus de transition que nous questionnerons, ce lieu de passage, de glissement d’un état initial à un autre, donnant à voir la métamorphose des formes et des signes qui composent le contemporain. Il sera ainsi question de penser l’ancrage du sens dans les sociétés et des modes d’agir engagés, susceptibles de générer de nouveaux milieux.

Transition et métamorphose seront questionnées au regard des transformations induites par les outils et les dispositifs produits par l’homme, puis mis entre les mains des individus et du collectif. Nous aimerions ainsi les observer et nous attacher à en comprendre tant les modes d’existence que les effets dans divers contextes, comme par exemple, la transition numérique au regard de la création de nouvelles technologies avec leurs implications en termes d’apparition de nouvelles pratiques sociales et de création d’un milieu (numérique) à part entière.

On cherchera aussi à examiner la création de nouvelles sphères de reconnaissances et de luttes sociales, impliquant des modes d’actions dans les périphéries, voire les marges, au regard des mouvements qu’ils soient, sociaux, culturels, artistiques, citoyens impliquant de nouvelles manières de faire et d’être.

Est-ce que de nouvelles manières de s’emparer de possibilités de transformer la société ne sont pas ici à l’œuvre ? Quelles formes de politiques des réseaux se constituent ? Cela tant au niveau social qu’écologique ?  La transition écologique donnant à voir de nouvelles méthodes de production, de nouveaux questionnements relatifs au vivant, de nouveaux comportements de consommation, de nouvelles représentations sociales. Il sera aussi question de porter un regard sur les nouvelles formes de production, plus alternatives et créatives, plus en phase avec les territoires ruraux et les savoir-faire que ceux-ci abritent. Ce sont là de nouvelles organisations de filières et de nouveaux enjeux et tensions géopolitiques autour de la ressource qui se profilent.

Dans l’observation de ces contextes aux forts liens d’interdépendance, certaines questions pourront être abordées : comment la société s’empare-t-elle des outils qu’elle produit ? Invente, construit, déconstruit à partir de ceux-ci ? Selon quels rythmes ? Dans quels espaces et quels milieux ? En outre, quelles tensions pouvons-nous observer entre l’usage immédiat et l’usage projeté, l’usage détourné, l’usage encore non connu, non imaginé ? Enfin, comment penser le dessin/ein des systèmes qu’ils soient urbains, technologiques, alimentaires, de santé, d’enseignement, de mobilité, démocratique que nous dessinons par l’intermédiaire des objets, des outils, des dispositifs ? Sur le constat de transitions de plus en plus courtes ne permettant plus toujours un ancrage du sens, comment laisser la capacité au sens d’exister, comment resituer le rôle et la place de l’imaginaire, comment pallier à leurs instabilités et vulnérabilités respectives comment ancrer la possibilité d’un dessein commun ?

Programme :

9h30 : Accueil des participants

9h45 : Mots de bienvenue et d’introduction

  • Kristell Blache-Comte, coordinatrice de la recherche à l’ESAD de Reims, membre associée du LACI-IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)
  • Pierre-Antoine Chardel, professeur de sciences sociales et d’éthique à IMT-BS–, membre du LACI / IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)

10h -11h : Pratiques sociales et micro-gestes

  • Fabrice Bourlez, philosophe, enseignant à l’ESAD de Reims, chercheur associé à l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)
  • Fanny Tsang, diplômée de l’ESAD de Reims, docteure en esthétique de l’Université Paris Nanterre

11h -12h : Pratiques culinaires et altérités

  • Germain Bourré, designer culinaire, coordinateur du Master design & culinaire à l’ESAD de Reims
  • Claude Fischler, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)

12h30 – 14h : Pause déjeuner

14h15 -15h15 : Questions d’arts et de formes  

  • Agnès Callu, historienne et historienne de l’art, chercheure à l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS) 
  • Rozenn Canevet, historienne et critique d’art, coordinatrice du Master art à l’ESAD de Reims

15h15 – 16h15 : Design numérique et agencements collectifs

  • Olaf Avenati, designer graphique et numérique, coordinateur du Master design graphique & numérique à l’ESAD de Reims
  • Pierre-Antoine Chardel, professeur de sciences sociales et d’éthique à IMT-BS–, membre du LACI / IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)

16h15 – 17h15 : Discussion générale (bilan et perspectives) animée par Valérie Charolles, chercheure en philosophie à IMT-BS et membre associée à l’IIAC (UMR 8177, CNRS / EHESS)

Ouvert au public sur inscription : kristell.Blache-comte@reims.fr

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